BALADES ATELIERS

 

Les balades ateliers peuvent se dérouler en n'importe quelle saison, dans n'importe quel village ou quartier, avec une quinzaine de participant·e·s, sur une durée d'environ 3h. 

 

Nous préparons, à l’avance avec nos organisateurs accueillants, un parcours dans le territoire où nous intervenons. 

 

L'idée étant de pouvoir passer par des ambiances hétéroclites (un centre-ville peuplé et animé, un quartier plus résidentiel, une friche industrielle, un parc ou un abord de canal, etc...) pour réussir à attraper un maximum de ce qui fait la diversité et la richesse de l'endroit.

 

Nous accueillons nos participant·e·s dans un endroit calme, nous nous présentons, nous leur lisons un poème où chaque phrase commence par "ici" (lisible en bas de cette page), nous distribuons papiers et stylos, puis nous partons en balade : la déambulation se fait en groupe, mais chacun pour soi.

 

 

Les temps de marche sont censément individuels.

 

Ils permettent de rêver, de traîner, de prendre le temps de l'observation, de l'évocation, du souvenir, de l'acuité (auditive, visuelle, olfactive). 

 

Regarder de plus près le nom des rues, lever les yeux là où d'habitude le regard ne s'attarde pas, écouter les conversations des passants, des commerçants. Chercher le détail, le goût du lieu.

 

La consigne d'écriture, tout au long de la balade, est donc de relever, dans sa tête ou sur son papier, tous ces détails ou ces événements qui semblent intéressants parce qu'évidents ou caractéristiques ou étonnants ou choquants ou triviaux ou liés à un souvenir...

 

Nous demandons en tous cas que toutes les phrases commencent par : « ici, …. ».

 

Nous nous regroupons toutes les 30 minutes environ pour des pauses dans des endroits stratégiques (café, terrain vague, fontaine) pour mettre en commun toutes les phrases des participants, uniquement par oral.

 

Nous-mêmes, Muerto Coco, enregistrons tout avec nos enregistreurs audio : ambiances du parcours, événements sonores marquants, mises en commun des « ici, … », discussions parallèles.

 

En effet, de manière naturelle, les solitudes s'estompent au bout d'une heure de ballade : c'est alors l'occasion de discussions plus informelles pendant la marche, entre les participants ou avec les passants que nous croisons et qui souvent sont intrigués par notre groupe ou nos enregistreurs.

 

Toute cette matière est celle de la vie, du groupe qui se constitue, du quartier qui va à son rythme quotidien, et tout ça nous servira à la création du futur poème sonore.

 

À la fin de la balade atelier, dans notre intimité de Muerto Coco, nous dérushons, écoutons, et réalisons un montage à partir de tout ce que nous avons enregistré.

 

Naît ainsi un poème, une carte postale sonore de « Ici, quelque part ». Cette carte postale sonore est ensuite mise en ligne sur le soundcloud des balades ateliers (clic), puis peut être diffusée en première partie d'une représentation d'un spectacle du Muerto Coco, être diffusé sur une radio locale, ou au casque pendant un festival de la région.....

 

 

À regarder : reportage réalisé par une télé suisse à l'occasion du

Ici Bienne d'avril 2016 // clic.

 

À écouter : les différents poèmes "Ici" déjà réalisés // clac.