Raphaëlle Bouvier et Maxime Potard se sont rencontrés en 2008 au sein de la formation professionnelle La compagnie d’entraînement, au Théâtre des Ateliers d’Aix-en-Provence, dirigé par Alain Simon.

 

En 2009, ils co-fondent le collectif Le coq est mort avec Romain Girard, et ils focalisent leur travail autour de la poésie sonore, du parler-chanter, du statut de comédien-récitant, et de la mise en voix de la poésie contemporaine. Le trio du Coq est mort se termine en 2012 pour laisser la place au duo du Détachement International du Muerto Coco, avec lequel ils s’attaquent à l’écriture personnelle, à la voix amplifiée et aux extensions électroniques de la poésie sonore.

 

Dès 2013, Roman Gigoi-Gary les rejoint, complice musicien d'abord, puis au fur et à mesure des créations partenaire de jeu, et puis aujourd'hui co-responsable artistique de la compagnie avec Raphaëlle et Maxime.

 

Ils et elle cherchent autour du statut d'être en scène, quelque part entre plein de cases. Ils et elle cherchent à amener la poésie contemporaine là où on ne l'attend pas, et à ne pas se confiner aux salles de théâtre ou aux lieux dédiés à l'art contemporain.

 

 

Ce que nous faisons:

 

# nous défendons les écritures contemporaines. La nôtre et celle des autres.

Dans le deuxième cas, nous revendiquons notre statut d'interprètes amoureux des poèmes que nous choisissons de porter, libres de s'emparer de l'écriture d'un auteur sans devoir lui faire la révérence.

 

# nous fondons en grande partie notre recherche et notre travail sur la thématique du langage comme matériau musical, nous nous axons essentiellement sur la poésie contemporaine, sonore,

mais aussi sur des textes plus hybrides, et de la collecte de témoignages, d'archives personnelles, au plus près d'une écriture du réel mise en poésie.

 

# nous cherchons à ré-interroger la théâtralité et la forme de l’événement théâtral,

en nous éloignant a priori des notions de fiction, de trame narrative et de l’idée de personnage

pour aller vers un statut de comédiens-chanteurs, ou de récitants-performeurs.

 

# nous sommes très attachés à la notion de création collective,

avec toutes les embûches que cela convoque. Nous décidons donc des choses ensemble,

et ne faisons jamais appel à des metteurs en scène extérieurs.

  

Maxime Potard a étudié le théâtre au Conservatoire de Bordeaux, il y a passé trois ans, il a joué du Tchekhov et du Racine, mais a aussi découvert Emmanuel Adely. Ensuite il est venu à Aix-en-Provence pour intégrer la Formation Professionnelle d'acteurs du Théâtre des Ateliers, la Compagnie d'Entraînement. Il y a compris que ce qu'il aime, c'est la poésie contemporaine. C'est rassembler des mots, faire des histoires qui ressemblent plutôt à des fresques sonores qu'il joue dans son salon, puis derrière des pupitres, puis sur des tables, puis sur des podiums rétro-éclairés, et puis en dansant maintenant. Il est ténor. Il s'est découvert une oreille absolue et donc se la pète grave. Il chante. Co-fondateur du Petit Milan (catering itinérant de la Toy-Party), il cuisine sur talons, et organise avec ses ami·e·s marseillais·e·s un évènement qui s'appelle Kiss My Genre, qui tente de faire grossir un rassemblement de personnes qui pensent que les systèmes normatifs de ce monde ont bien assez duré comme ça. Parce que ça l'angoisse un peu. 

Raphaëlle Bouvier a d’abord suivi un cursus d’études littéraires (Khâgne/Hypokhâgne) et puis elle a obtenu un master d'histoire, durant lequel elle a travaillé sur la prostitution et l'ordre public à Marseille au 19ème siècle. Elle a passé un an en Amérique latine à faire de l'agriculture en 2006, année pendant laquelle elle s'est dit qu'en fait elle voulait faire du théâtre. Elle a intégré en 2008 la formation professionnelle du Théâtre des Ateliers d'Aix-en-Provence, où elle a rencontré Maxime Potard.

Elle a co-fondé le Coq est mort, et a intégré pour quelques années l'équipe artistique du Théâtre des Ateliers avec Alain SimonElle est alto, elle parle espagnol, elle aime l'écriture d'investigation poétique et documentaire, les forêts et les rivières, les gens, globalement. Elle écrit des textes, premières publications parues en 2015 et 2016 (aux Cahiers du CIPM / chez MaelstrÖm « et si vous croyez assez, peut-être il y aura un poney » / dans la revue Nioques, extrait du « Journal d’une disparition » / chez Collectif Bêta « Généalogie d’une histoire ratée » / et aussi une database poétique co-écrite avec Maxime Actis : https://sansvouloirvousoffenser.wordpress.com/)

Roman Gigoi-Gary commence jeune la clarinette, par un cursus en musique classique à Toulouse. Plus tard, il commence l’apprentissage du piano avec Philipe Gelda et se rapproche peu à peu du jazz, des musiques amplifiées et contemporaines. Adolescent, il aime les Kinders et commence à jouer en groupe, très fort dans des garages. Il part ensuite à Bordeaux, puis à Marseille où il s’installe pour obtenir une licence pro en "conception de projets culturels". Il joue dans différentes formations, se consacre à la pratique du saxophone, de la clarinette basse et de gros synthétiseurs bourrés d’électronique, rencontre la poésie sonore du (futur) Détachement International du Muerto Coco, collectif dont il accompagne (humainement d’abord) la naissance et la formation. Il aime toujours les Kinders. Il décide ensuite d'approfondir ses connaissances musicales en suivant deux années de formation intensive à l'IMFP de Salon de Provence (une ville somptueuse… heu pas franchement). Il se forme ensuite à la MAO (Musique Assistée par Ordinateur) et se rapproche en parallèle du milieu théâtre, danse et arts de la rue. Aujourd'hui, il est interprète et arrangeur pour différentes formations du sud français, travaille comme compositeur pour plusieurs compagnies de théâtre et de danse contemporaine, mais également pour des court-métrages, et se consacre tout récemment à l'écriture d'un solo. Il a aussi décidé de maîtriser sa forte addiction au chocolat en privilégiant des noirs de qualité.


Le Muerto Coco est également très heureux de travailler avec

Laure Chassier à la coordination,

Clara Rebeirot au développement, une passion,

ainsi qu'avec Vincent BrutJustine Sebuhyan

et Charles Bodin à l'administration et à la production

(groupement d'employeurs Lo Bol, comptoir du spectacle).

 

 

MAIS ! le Muerto Coco c'est aussi une famille artistique qui s'agrandit au fil des spectacles, dedans il y a encore :

 

- Arnaud Clément - un génie de l'électricité (Bien, reprenons / Claude SARL)

- Charlotte Perrin de Boussac - aka Chacha du 34 (De l'origine du monde / Révolutions intimes)

- Loïc Lavaut - persifleur devant l'éternel (Danser dans mon petit salon sans me poser de question)

 

- Guillaume Bertrand - cousingénieur-musicien (La Toy Party)

- Pierre Lacour - un Panda sonorisateur (La Toy Party)

- Marc Prépus - notre diva des enfers (La Toy Party)

- Jocco - être de lumière et régisseur devant l'éternel (La Toy Party)

- Tom Porcher - un garçon plein d'avenir (Lectures électroniques)

 

Edith Richard, Nawel Mitchouell, Nicolas Buclin, Marco Simon, Elsa Berthelot aux relais de régie technique.


 

 

http://www.theatre-des-ateliers-aix.com/

 

C'est au Théâtre des Ateliers qu'a eu lieu la rencontre entre Maxime Potard et Raphaëlle Bouvier, puisque tous les deux faisaient partie de la Compagnie d'entraînement 2008/09, formation professionnelle au métier de comédien dirigée par Alain Simon

 

Nous lui redisons encore une fois ici notre gratitude pour le temps précieux passé chez lui / avec lui et pour le travail de formation fantastique, l'aide inestimable à dessiner notre propre chemin artistique, et les créations accomplies là-bas.