# Mégazorg

 

 Sortie automne 2026 ou printemps 2027.

Création collective pour 6 interprètes,

tentative de court-circuit, enquête sur les biais cognitifs et sociaux

 

(les gens sont-ils vraiment des connards,
quelles sont ces mystérieuses chips au bon goût campagne,

tous les (...) sont-ils vraiment des (...)

et autres questions existentielles)

 

Mégazorg est une réunion.
Celle du Muerto Coco qui crée collectivement des spectacles depuis 2012, qui a eu le désir de s’atteler à l’écriture et la création personnelle de 2020 à 2024, et dont les trois responsables artistiques (Raphaëlle, Roman et Maxime) se retrouvent à nouveau après avoir dirigé chacun·e son projet intime.
C’est le moment de se remettre à écrire ensemble la suite de l’histoire. Chacun·e des trois amène la personne qui l’a accompagnée dans son aventure personnelle (Arnaud, Charlotte et Loïc).
Raphaëlle, Roman et Maxime vont écrire le spectacle, et c’est par les 6 personnes qu’il sera joué et régi.

 

Mégazorg est un court-circuit.
C’est regarder le monde comme un tas de fils électriques emmêlés, qui occupent un seul et même espace-temps, mais les gaines en caoutchouc sont épaisses, donc les courants électriques ne se rencontrent jamais. Comme par exemple un rabin, une médecin légiste et une râpe à fromage dans un ascenseur. Ce sera tenter de dénuder les fils électriques et de provoquer le court circuit, parce que peut-être qu’en fait il en sortira un méga-courant, méga-puissant, ultra-simple, peut-être qu'on a encore le droit de rêver un peu, si si, sinon c’est méga-chiant.
Il s’agit aussi de sortir du triptyque de l’intime (« Bien, reprenons » / « Danser dans mon petit salon » / « Pour en finir avec l’origine du monde ») pour aborder les choses d’un point de vue plus systémique, en prenant comme outils non plus le collectage de témoignages individuels mais plutôt les grands théorèmes qui régissent nos manières de vivre ensemble (ou tenter de le faire).

 

Mégazorg s’intéresse aux biais cognitifs des humains.
Ces fils électriques dans nos cerveaux qui orientent nos pensées, nos regards, nos rapports ou non-rapport sociaux. Mégazorg s’y intéresse, observe, mais ne va pas tenter de résoudre, de faire la leçon, et surtout surtout, si possible, va tenter de ne pas produire plus de gaines. De rassembler donc. De dégainer quoi. Mégazorg s’intéresse simplement aux fils électriques et à leurs fabriquant·e·s.
Mégazorg va prendre le temps de rencontrer des chercheurs et chercheuses en sciences cognitives et sociales pour interroger tout ça du point de vue global. Aller du systémique vers l’individu.

 

Au-delà des biais cognitifs, nous cherchons encore aujourd’hui quel est le véritable fil de notre recherche. Vers où va-t-on ?

 

 

On croit actuellement qu’on a envie de parler de la difficulté de vivre ensemble, de constituer une communauté rassemblée (autour de quoi, de qui, de quelle·s figure·s ?)
On s’amuse à chercher les lieux, les situations, où des gens se croiseraient et se parleraient, qui normalement ne se croiseraient ni ne se parleraient jamais.
On aime l’idée de faire la peau aux projections qu’on fait sur les gens,
aux délits de gueule, de style, d’âge, de nous laisser surprendre et de nous niq*** nous-mêmes.
On se demande que penser de ces phrases sybillines – « non mais LES GENS quoi », « chips campagne au bon goût de pommes de terre », « All (n’importe quoi) are (n’importe quoi) »
On s’émerveille du fait que le jour où on se mettra à la zumba, on entendra parler de zumba partout autour de nous. Que le jour où on se mettra à voter royaliste, tout nous montrera que nous avons raison. Que nous ne regardons jamais le monde objectivement comme nous le croyons.
On s’interroge sur les avis et la possibilité d’en changer, sur la méthode à adopter avec celles et ceux qui ont des opinions différentes des nôtres – l’ignorance, la bataille rhétorique, la baston,
quoi d’autre ?